Homélie : Confiants en la promesse de Dieu, prions sans cesse et soyons missionnaires
Le juge inique et la veuve importune (Lc 18, 1-8)

Cette homélie a été prononcée par le
Père Guy Lecourt, prêtre du diocèse de Versailles
La Semaine Missionnaire Mondiale Annuelle débute ce dimanche. Partir en mission au bout du monde, là où l’on vit d’autres cultures, où l’on a d’autres traditions, d’autres manières de penser et même où sévissent des persécutions de toutes sortes, peut paraître fou, déraisonnable. Mais croyez-vous qu’être en mission, à la façon dont le décrit St Paul dans la deuxième lecture de ce dimanche (Tm 3, 14-4,2) dans notre monde proche, tantôt indifférent ou tantôt proposant tant de choses attrayantes, diverses et opposées ne l’est pas autant ? Sans compter que pour beaucoup, les temps sont difficiles : n’est-ce pas finalement décourageant !
Nous pouvons alors nous interroger : que peut-on attendre de Dieu ? Que peut-il pour notre monde ? A quoi ça sert de prier ?
Et bien, justement, cet évangile arrive à point : la recommandation de Jésus : “Priez toujours et sans perdre cœur” est illustrée par la parabole de cette veuve pittoresque : humble et sûre de son bon droit, elle va jusqu’au bout de sa demande et fait plier le juge sans conscience, qui de peur d’avoir la tête cassée, va lui faire justice. Quelle énergie chez cette pauvre femme qui n’a plus rien à perdre !
Et cette autre image de Moïse, non moins étonnante, les bras levés vers Dieu pour obtenir la victoire sur les ennemis de son peuple, soutenu par Aaron et Hour, pour “qu’il ne baisse pas les bras !” Que c’est beau et touchant !
Mais ce qui est le plus réconfortant, face à l’immensité de la tâche missionnaire qui se présente à nous, c’est la confiance que Dieu nous fait et la promesse qu’Il agira promptement, même s’Il semble “patienter”.
Beaucoup de personnes attendent un message, une parole, une lumière, une aide aussi, à la faveur d’un événement qui a bouleversé leur vie, soit en bonheur nouveau comme des fiançailles, une naissance, un travail trouvé… soit en épreuve douloureuse : deuil, maladie grave, rupture, conflits.
Nous le constatons aussi, à notre petite échelle, par les demandes de catéchumènes, adultes ou enfants en âge scolaire ; par les participants au parcours ALPHA : la mission est réelle, tout près de nous. Ils sont plus nombreux sur toute la France et davantage encore dans le monde entier. N’avez-vous pas, comme moi, envie de relever le défi de Jésus ? “Le Fils de l’Homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur terre ?”
Oui, Jésus, tu pourras trouver notre foi en toi quand tu reviendras sur terre ! [Et c’est peut-être demain !]. Et pour que notre foi soit sans cesse renouvelée, nous prierons tous les jours, sans perdre cœur, pour demander et recevoir la confiance et le courage nécessaire, car tout cela est don de Toi.
Nous mettons en Toi notre confiance, aussi grande qu’une graine de moutarde, mais ça suffit et nous nous “mettons en mission” là où nous sommes.
En union de prière, persévérante et qui obtient tout, avec et pour tous les missionnaires du monde, ici et au-loin,
AMEN !